Peut-on craindre le terrorisme nucléaire?

Publié le par Pascal

Après les attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis, un certain nombre d'acteurs du nucléaires (pro et contre) se sont posés des questions sur l'éventualité d'un quelconque terrorisme nucléaire. En effet, ne serait-il pas possible de précipiter un bœing 767 sur un réacteur afin de libérer des particules radioactive ou provoquer la fonte du réacteur? Et quelles seraient effectivement les conséquences d'un tel scénario? Les experts se demandent d'ailleurs encore maintenant à quelle cible était destiné l'avion qui s'est écrasé en pleine campagne près de Pittsburgh le 11 septembre 2001.

Absence de résultats précis.

Il n'a en fait jamais été mené d'étude pour le scénario décrit plus haut. Les ingénieurs ont effectivement testé les impacts d'un avion sur le bâtiment abritant le réacteur d'une centrale, mais avec un modèle de type cessna, c'est a dire un avion possédant une dizaine de passagers... Rien a voir avec un 767! Quoi qu'il en soit, dans le cas du cessna, les impacts auraient une profondeur d'environ 5cm sur une double cloison en béton de 1m (pour chaque couche). Donc pas de craintes de ce côté là. Mais force est de constater que l'on ne sait pas ce qui se passerait avec une appareil plus important.

Pourquoi pas d'études plus poussées?

Les concepteurs des centrales ainsi que les spécialistes divers estiment que le risque d'un impact avec un avion de ligne est extrêmement faible. En effet, beaucoup s'accorde a dire que mener un si gros avion, a 30m du sol, nécessite un pilotage très précis. Dans certains cas, les centrales sont en plus dotées de tours de refroidissement qui rendrait le pilotage encore plus délicat...

Que faire?

Même infime, le risque existe tout de même. Pour cela, l'AIEA (Agence Internationale pour l'Energie Atomique, sorte de chien de garde de toutes les actions nucléaires dans le monde) a demandé aux pays producteurs l'augmentation de la sécurité concernant les installations. On pense par exemple à des batteries de missiles, ou encore des patrouilles de chasseurs bombardiers. Les Etats-Unis ont dors et déjà interdit le survol de toutes leurs installations (103, pratiquement le quart des installations mondiales (la France en possède entre 50 et 60)).

Ce n’est finalement pas le plus grave...

Finalement, l'AIEA privilégies d'autres types de risque nucléaires, plus plausibles selon elle. Parmi ceux-ci, la "bombe sale": une bombe classique contenant des particules nucléaires. Son explosion provoquerait une contamination infime mais bien réelle, provoquant nausées et surtout ayant un fort impact psychologique sur les populations. Mais les victimes seraient surtout dues à l'explosion elle-même. Attention, cela c'a rien a voir avec une bombe nucléaire, qui elle fait intervenir une réaction chimique provoquant un fort dégagement d'énergie (d'ou l'explosion gigantesque). Si Al-Qaeda a bien essayé de se procurer des matériaux nucléaires chez les russes dans les années 90 pour les réhabiliter en bombes nucléaires,, il semble bien qu'il soit difficile de récupérer tout le matériel et les matériaux nécessaire à la fabrication d'une telle arme.

Publié dans Comprendre

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D
En cas de guerre, un pays nucléarisé comme la France serait très difficile à défendre. Même en temps de paix, les centrales restent des cibles relativement faciles.<br /> Depuis le 11 septembre 2001, le scénario cauchemar d’un avion de ligne précipité par des terroristes sur une centrale nucléaire ne relève plus de la science-fiction. Aux états-unis, les doutes subsistent toujours sur la cible que visait le quatrième avion suicide, qui s’est écrasé dans l’état de Pennsylvanie, région qui abrite plusieurs centrales nucléaires. En France, les centrales nucléaires n’ont pas été prévues pour résister à l’impact d’un avion de ligne. La probabilité d’un tel accident était estimée trop faible pour être prise en compte. Les calculs ont donc porté uniquement sur la chute d’un petit avion civil, de type Cessna (une dizaine de places). Que se passerait-il si une centrale nucléaire était percutée par un avion gros porteur ? « Cela n’a jamais été étudié » reconnaît Jérôme Goellmer, directeur adjoint de l’Autorité de sûreté nucléaire. Selon le physicien Raymond Sené, membre du Groupement de scientifiques sur l’information en énergie nucléaire (GSIEN), « si le dôme est crevé, la cuve du réacteur risque d’être démolie, ce qui provoquerait un dégagement important de matières radioactives ». Si un incendie se déclare comme cela s’est produit à New York, « le cœur peut se mettre à fondre. Dans ce cas, il n’y a rien d’autre à faire qu’évacuer les populations et envoyer des hélicoptères jeter des sacs de sable, comme l’ont fait les Russes à Tchernobyl… »http://hermes001.skyrock.com
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M
très beau blog !! bravo !!<br /> Matéo
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D
Dans des sujets plus légers! alors ce départ en vacances???!!!<br /> <br /> Demain, après mon dernier exam, ma cherie me rejoint ;-)
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